Quelques détails

L’empire est vaste. L’empire n’est plus ce qu’il fut mais il brille encore de sa puissance. Les dernières braises de sa grandeur se ravivent depuis la fin de la guerre au nord.
Cette sale guerre contre le mal et le chaos qui dura trente ans.
Les campagnes et les villes pourtant exsangues se renforcent à nouveau. Les plaines fertiles se recouvrent de champs, la paysannerie a repris confiance, les échanges commerciaux ont repris aussi.

Quatre ans que le roi Dragor a emmené ses armées à la victoire. Un paladin couronné empereur. Aucun ecclésiastique n’aurait pu l’imaginer. Comment un rustre, amateur de bagarre dans les tavernes, un forestier, un humain issu des tribus de l’ours a t’il pu réaliser ce miracle.
Tout converge pour réaliser un dessein plus grand que lui. Un dessein orchestré par la déesse terre. Son destin est bien trop étrange pour que l’on n’y devine pas l’intervention divine.
Tant de victoires et aussi peu de défaites. Une rencontre que l’histoire ne retiendra pas, car celle se fit dans les geôles du lointain sud qui changea le cours des choses.
Comment un seul homme, sans être issu de la classe dirigeante, a t’il pu réunir sous sa propre bannière, tant de races, tant d’ethnies. L’impérieux est sans doute source de solution mais il y a autre chose. Un début de réponse peut se trouver dans les immenses forets du nord. Celles qui longent les montagnes noires. Berceau de plusieurs ethnies humaines et elfiques. Refuge pour ces peuples libres refusant pendant si longtemps le joug de l’empire.
Cette foret est singulière par sa flore, sa faune et ses habitants. C’est un monde à part dans le vaste empire. Une arche de refuge au sein même de l’ogre qu’est l’empire. Et parmi les plus virulents défenseurs de cet havre, le peuple de l’ours. Géants parmi les humains. Hommes forts ayant pour les autres peuples une certaine condescendance, les rendant peu emphatiques.
Se mêlant que rarement des histoires d’autrui on peut en rencontrer à l’extérieure des forets nordiques. Mais en fait ce sont pour la plus part des aventuriers ou des parias. Profondément attachés à leur terre natale ils feront tout pour la protéger. Leur culte principal est celui de la déesse terre. Le monde des esprits de la foret est très présent dans les rituels. Leur salutations et expressions sont souvent attachées au monde sylvestre.
« Que ta vie soit aussi longue que celle du chêne »
« Il vaut mieux une poignée de noisette au fin fond des bois qu’une pièce d’or »
« Que l’esprit de la foret veille sur toi et ta famille »

Ils ne sont pas forcément les plus adaptés à ce monde. Les elfes sylvains, les hommes des bois le sont tout au tant.
Par contre leur sixième sens est exceptionnel, présentant les choses plutôt que de les sentir.
Leurs chamans, leurs prêtresses ou druidesses sont réputés. Dans ce monde de vision ils voient et savent écouter. Apprenant des murmures de la foret.
-« Toi qui rentre dans cette foret saches que tu es attendu »
Et bien sûr les changeurs de peau qui ne sont plus légende malgré leur rareté.

C’est donc sous l’influence d’un guerrier qui devint ensuite paladin que le peuple de l’ours consenti à sortir de ses forets pour affronter le mal venu du nord.
Beaucoup d’hommes de ce fier peuple moururent au combat. Prédestiné à devenir les représentants armés de la déesse, avec laquelle, ils ont toujours entretenu de forts liens. Ils devinrent la phalange paladine. Depuis ces jours sombres de la guerre une tradition est née. Le peuple de l’ours fourni à l’empire les guerriers de la déesse.
Ils parcourent le monde pour le nettoyer de la souillure du chaos. Armés pour rétablir l’intégrité de Gaia.
Il est à noter que d’autres peuples sont plus penchés dans la lutte contre un autre fléau que sont les morts vivants.